Les fondamentaux de la coopération scolaire

Sur quels principes et postulats, sur quelles convictions, démarches, postures professionnelles se fondent la coopération scolaire ?

Qu’est-ce qui forme le cœur des pédagogies différentes, alternatives, coopératives, de projet ?

Voici les  problématiques qui animent les rédacteurs et rédactrices de ce dossier sur les fondamentaux de la coopération scolaire.

Au fil des articles nous affinons notre vision de cette coopération dont la mise en œuvre demande de l’engagement, de l’exigence mais aussi de l’humilité et des efforts pour remettre en question ses pratiques, lâcher prise, écouter, accepter la controverse, ne pas rompre le dialogue… Et ces efforts ne sont pas vains car les qualités de la coopération scolaire sont importantes : elle permet de bénéficier de l’expérience des pairs, de partager et exploiter les solutions qui ont fait leurs preuves, de se sentir soi-même écouté, compris, accompagné, de voir des élèves motivés travailler ensemble, prendre des responsabilités, proposer et conduire des projets…

Au fil des contributions, nous comprenons également que développer la coopération scolaire, c’est être convaincu que tous les élèves peuvent apprendre (principe d’éducabilité) et concevoir des situations d’apprentissages et des outils, mettre en œuvre des dispositifs et des instances coopératives de régulation pour leur permettre d’y parvenir. C’est aussi instaurer des règles qui vont garantir la libre circulation de la parole, sans moqueries, critiques ni mise en danger. C’est également considérer l’élève comme auteur de ses apprentissages et rompre avec le système classique de l’enseignant tout sachant, transmetteur de savoirs sanctionnés par des évaluations sommatives reflétant les erreurs sans souligner les réussites. C’est, enfin, partager la vision d’une société juste, équitable et apaisée et d’une éducation émancipatrice basée sur l’égalité des intelligences, le respect de chacun, l’écoute, la confiance et l’autonomie.